Chez les investisseurs institutionnels, les pratiques de délégation de gestion s’accentuent et varient selon leur profil, la taille de leurs portefeuilles, et les classes d’actifs sous gestion.

Les investisseurs institutionnels recourent de plus en plus à la gestion déléguée, montre l’enquête 2021 de l’Af2i. Toutefois, les usages sont contrastés selon les profils des institutions. Ainsi, 65 % des assureurs préfèrent confier leur gestion aux sociétés de gestion de portefeuille (SGP) du groupe, 15 % privilégient la gestion en interne et seulement 8 % préfèrent faire appel à des SGP externes. A contrario, une grande majorité (71 %) des caisses de retraite et de prévoyance délègue sa gestion en priorité à des SGP externes, 13 % préfèrent la confier à leurs filiales et 15 % privilégient la gestion en interne. Quant aux autres entités réglementées – c’est-à-dire des institutions publiques telles que la Caisse des dépôts et consignations (CDC), l’Etablissement de retraite additionnelle de la fonction publique (Erafp), le Fonds de réserve pour les retraites (FRR), ou les fonds de garantie –, elles privilégient à 70 % la gestion en interne. Elles sont 22 % à préférer l’externalisation de leur gestion, et 8 % le recours aux SGP de leur propre groupe.
Une diversification des classes d’actifs
Les portefeuilles de taille comprise entre 2 et 20 milliards d’euros sont les plus grands utilisateurs de la gestion interne, tandis que les plus petits (moins de 2 milliards d’euros) y ont le moins recours. Les plus gros portefeuilles, au-delà de 20 milliards d’euros, font le moins souvent appel à des SGP externes (14 % seulement), préférant confier la gestion de leurs encours aux SGP filiales du groupe. Enfin, une majorité de «...