Parmi les différentes thématiques à jouer en Bourse, les investisseurs ont longtemps apprécié celle des dividendes. Si la remontée des taux peut la rendre moins attractive, elle reste intéressante à jouer en Europe en faisant preuve d’une plus grande sélectivité sur les valeurs.
Plus de 1 250 milliards de dollars, tel est le montant total des dividendes versés par les principales sociétés cotées dans le monde l’an passé selon un rapport de Janus Henderson Investors. Ce chiffre, qui a progressé de 7,7 % sur un an et devrait encore croître du même ordre en 2018 selon les prévisions du gestionnaire d’actifs, a de quoi inciter les investisseurs à se tourner davantage vers la thématique des actions à dividende dans leur politique de placement.
Cette dernière les séduit déjà depuis plusieurs années compte tenu de leur quête de rendement sur les marchés. Face à la faiblesse des taux, les marchés obligataires ne répondent en effet plus à leurs attentes. Parmi les alternatives à leur disposition, ils peuvent alors miser sur les sociétés cotées versant régulièrement un dividende, ce qui leur permet ainsi de percevoir, comme pour une obligation, une rémunération chaque année. Dans ce cas de figure, les investisseurs regardent plus particulièrement le rendement du dividende, c’est-à-dire le montant du dividende versé par rapport aux cours de Bourse. Si ce ratio est supérieur au rendement obligataire, la stratégie prend alors tout son sens. «Pendant vingt ans, jusqu’en 2008, le taux de rendement actuariel des obligations souveraines sans risque était largement supérieur au rendement du dividende des actions, rappelle Thierry Le Clercq, gérant de portefeuilles chez Allianz Global Investors. Mais ces dix dernières années, nous ét...