Après des distributions records de dividendes en 2021 et en 2022, qui ont permis aux actions à haut rendement de surperformer, les gérants envisagent un retour à la normale dans les prochaines années. Ce thème d’investissement conserve néanmoins son attrait, en particulier en Europe grâce à son caractère défensif. Les gérants adaptent leur process d’investissement afin de renforcer leur positionnement sur les valeurs de qualité, à même de protéger les portefeuilles des turbulences de marché.
2022 n’a pas échappé à la règle, les dividendes versés par les entreprises au niveau mondial ont battu de nouveaux records. Selon l’enquête annuelle réalisée par Janus Henderson, ils ont augmenté de 8,4 % l’an dernier pour atteindre le montant record de 1 560 milliards de dollars. Et cette hausse est encore plus forte corrigée de facteurs techniques comme les évolutions sur les changes, puisqu’elle ressort à 13,9 % ! La plupart des secteurs et des grandes économies sont concernés par cette hausse. Ainsi 88 % des entreprises au niveau mondial sont-elles parvenues à maintenir et/ou à augmenter leurs dividendes en 2022, toujours selon cette enquête. Et certains secteurs ayant engrangé des profits records l’an dernier font encore mieux. C’est notamment le cas des entreprises du pétrole et du gaz, ou encore de celles spécialisées dans le fret, dont les prix ont explosé pendant la crise sanitaire (lire encadré). Par ailleurs, si toutes les zones géographiques sont concernées par cet accroissement, l’Europe, et en particulier la France, font la course en tête. « Près de 60 milliards d’euros de dividendes ont été distribués par des entreprises françaises, le dernier record datant de 2019 a même été battu l’an dernier, relève Grégoire Laverne, gérant chez Apicil Asset Management. En 2020, le versement de dividendes avait été en partie stoppé en France, notamment par les entreprises qui avaient bénéficié d’aides d..