
Bertrand Alfandari, responsable du développement de l’activité ETF et fonds indiciels de BNP Paribas AM et Adina Grigoriu, CEO d’Active Asset Allocation (AAA)
Comment ont évolué les encours d’ETF cette année en Europe ?
Bertrand Alfandari : Alors que le marché mondial des ETF a enregistré au cours des 10 dernières années une croissance moyenne de ses encours de 18,4 % par an, le rythme s’est encore amplifié durant les neuf premiers mois de 2021. Profitant d’un effet marché favorable, mais aussi d’une collecte vigoureuse, les actifs sous gestion (AUM) ont en effet bondi de 21,8 % depuis le 1er janvier, pour atteindre près de 10 000 milliards de dollars, sur 8 000 ETF cotés environ.
L’Europe n’échappe pas à cette tendance, puisque les AUM y ont crû de 20,3 % cette année, après avoir déjà progressé de 15,2 % par an en moyenne durant la décennie écoulée. Avec 1 450 milliards de dollars d’encours et 1 900 ETF, le Vieux continent représente 15 % du marché mondial.
La part de l’Europe est-elle appelée, selon vous, à progresser ?
B. A. : Oui, car les ETF présentent l’avantage d’être relativement peu coûteux pour leurs souscripteurs, avec des frais de gestion en moyenne annuels de 0,25 % en Europe. En outre, ces fonds peuvent être utilisés par des investisseurs qui cherchent de plus en plus à se positionner sur des actifs labellisés ISR. Les ETF permettent en effet de répliquer de matière extrêmement simple et fidèle des indices qui intègrent des filtres ESG. D’ores et déjà, 13 % des encours européens d’ETF (soit 188 milliards de dollars) revêtent une dimension durable et la dynamique de collecte sur ce front s’avère très soutenue (50 % de la collecte nette ETF en Europe depuis le début de l’année).
Enfin, le potentiel de développement de cet instrument reste...