La hausse des taux d’intérêt favorise le lancement de fonds à échéance qui permettent de figer le rendement actuellement offert. Les encours dans ces fonds ont ainsi fortement progressé depuis un an, les lancements de fonds se multipliant. Pour se différencier, les gérants mettent en avant des choix en matière de notations, de secteurs ou encore d’échéances. Mais le secteur pourrait être bouleversé par l’arrivée des ETF.
Depuis un an, les fonds obligataires à échéance (ou fonds datés) rencontrent un véritable succès. Pour preuve à fin août et depuis le début de l’année, les encours dans cette catégorie en ce qui concerne les fonds de droit français avaient plus que doublé pour atteindre les 7,2 milliards d’euros contre 2,5 milliards d’euros fin décembre, selon les statistiques de Six Financial Information ! Les encours ont ainsi progressé sur la période de 4,7 milliards d’euros.
«Dans notre dernier fonds daté, nous évitons certains secteurs comme ceux de la chimie, de la construction ou des télécommunications.»
Un contexte porteur
Il en va de même en Europe, selon les statistiques de Morningstar : à fin juillet, les encours dans les fonds obligataires à échéance domiciliés dans la zone avaient fait un bond de près de 80 % depuis le début de l’année. Cette catégorie faisait même partie du top 3 des leaders en termes de collecte sur les sept premiers mois de l’année, derrière les fonds d’actions internationales mixtes de grande capitalisation et les fonds d’actions américaines mixtes de grande capitalisation.
Le contexte de marché est en effet porteur pour ce type de produits. Avec la hausse des taux d’intérêt, le segment obligataire redevient attractif. En Europe, les obligations bien notées, à savoir en catégorie investment grade (IG), délivrent actuellement un rendement autour de 4,5 % à 5 % et les titres plus risqués notés en catégorie high yield (HY) peuvent quant à eux offrir des rendements à 8 %, 9 % voire à deux chiffres. Or ces niveaux sont inédits depuis de nombreuses années et pourraient ne pas durer. En Europe, le consensus de marché...