Dans le contexte actuel de reprise, les gérants misent sur les actions et le crédit noté en catégorie high yield, selon l’enquête de la rédaction d’Option Finance réalisée auprès d’une quarantaine de sociétés de gestion. Mais ils se montrent beaucoup plus prudents qu’en début d’année.
Pour les gérants d’actifs, cette deuxième partie de l’année devrait être celle d’une normalisation progressive. Selon Allianz Global Investors (GI), par exemple, « la reprise de la croissance mondiale devrait se généraliser au second semestre 2021, grâce à la réouverture du secteur des services dans les économies développées et aux dépenses de l’épargne accumulée par les ménages, précise la société de gestion, début juillet, dans une note consacrée à ses perspectives. Ce rebond, notamment en zone euro, permettra une resynchronisation des économies ».
Mais ce scénario central intègre toutefois encore deux inconnues. La première concerne la pandémie et les conséquences des variants, en particulier le variant Delta, en train de devenir majoritaire dans la plupart des pays. Si ce dernier réagit favorablement aux vaccins, il n’en demeure pas moins que toutes les populations n’y ont pas accès, en particulier dans les pays émergents et en développement, et qu’une frange plus ou moins importante d’entre elles, selon les pays, reste opposée à la vaccination. La seconde grande inconnue est macroéconomique et porte sur le caractère transitoire ou non de l’inflation, aux Etats-Unis et au niveau mondial. Depuis plusieurs mois, des tensions sont apparues sur les prix des matières premières, même si des corrections ont été enregistrées (voir Option Finance du 12 juillet), ainsi que des goulots d’étranglement sur certaines lignes de production. Plus généralement, les entreprises font face à...