Focalisées sur leur mise en conformité réglementaire et sur leur développement à l’international, les sociétés de gestion françaises ont jusqu’à présent peu développé les outils digitaux par rapport à leurs homologues anglo-saxons. Un retard qu’elles vont chercher à combler cette année car la transformation digitale offre de nombreuses opportunités.
2016 constituera sans conteste une année déterminante en matière de transformation digitale des sociétés de gestion. Si ce sujet avait déjà émergé l’an dernier, il commence tout juste à se transformer en un véritable chantier opérationnel. Les sociétés de gestion sont ainsi nombreuses à avoir prévu pour cette année un budget conséquent, même si les chiffres ne sont pas communiqués, pour mener à bien ce changement organisationnel. C’est le cas pour les plus grandes d’entre elles comme BNP Paribas Investment Partners (P IP), Natixis Asset Management (NAM), La Banque Postale Asset Management (LBPAM), Groupama Asset Management ou encore Carmignac Gestion. Mais le digital constitue aussi une priorité pour des plus petites structures à l’image d’OptiGestion, un acteur de la gestion privée qui, avec des moyens certes différents, a récemment remanié complètement son site Internet et envisage de se positionner comme un acteur 2.0.
Il est en effet temps pour les sociétés de gestion françaises de rattraper leur retard dans ce domaine. Si on utilise comme indicateur le nombre de followers (suiveurs) sur les réseaux sociaux, les acteurs français sont en effet très loin derrière leurs homologues anglo-saxons.
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«BNPP IP qui est la première société de gestion en termes d’audience sur Twitter affiche 14 000 followers pour son compte corporate contre 120 000 pour Barclays Investment Managers,relève Raphaël Cretinon, senior manager chez Périclès Consulting.La principale société de gestion française, à savoir Amundi, possède seulement 4 000 followers sur Twitter en cumulant ses différents comptes!»