Trois ans après la COP 21, Paris redevient la capitale mondiale de la finance climat, en organisant les Climate Finance Days du 26 au 28 novembre. L’occasion de faire un point sur les politiques climatiques des investisseurs, notamment vis-à-vis des valeurs les plus émettrices de carbone, ainsi que sur les nouvelles tendances dans ce domaine.
Depuis la COP 21 qui s’est tenue en 2015, les acteurs de l’industrie financière, qu’il s’agisse des banques, des compagnies d’assurance, des caisses de retraite, des fonds de pension et des gestionnaires d’actifs, annoncent régulièrement leur intention de participer à la lutte contre le réchauffement climatique en réduisant – voire en supprimant – leurs investissements dans les entreprises et/ou les secteurs les plus émetteurs de carbone (CO2). Parmi ces secteurs figurent ceux liés au charbon, au pétrole et plus généralement aux énergies fossiles, mais aussi l’automobile, l’industrie, la chimie ou encore la construction et l’aéronautique. La cible prioritaire des désinvestissements concerne toutefois, pour l’instant, surtout les charbonniers et dans une moindre mesure les pétroliers car les matières premières qu’ils produisent peuvent dans nombre de process être remplacées par des sources d’énergie moins polluantes et/ou renouvelables. «Les investisseurs se sont focalisés sur l’exclusion du charbon thermique de leurs investissements pour deux raisons : l’impact environnemental catastrophique qu’il génère et surtout l’existence d’alternatives à la production d’électricité», détaille Elisa Vergine, analyste senior ISR chez Candriam. Les énergies renouvelables ont notamment vu leur coût se réduire constamment depuis plusieurs années, et, combinées à des systèmes du stockage de l’électricité plus pe...