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Béryl Bouvier di Nota, directrice adjointe des actions européennes et responsable de l’impact investing chez OFI AM,

« L’investissement à impact, pour agir sur les grands enjeux du développement durable »

Publié le 4 juin 2021 à 15h04

Parole d’expert

Avec l’essor des fonds à impact, l’investissement responsable est en train de prendre une nouvelle dimension, plus profonde. Pour Béryl Bouvier di Nota, directrice adjointe des actions européennes et responsable de l’impact investing chez OFI AM, cette approche permet de changer notre vision du rôle des entreprises dans la société.

Avec la crise sanitaire, l’investissement à impact, notamment social, semble avoir pris encore plus d’ampleur…

Nous sommes en train de franchir une nouvelle étape qui consiste à aller plus loin dans la prise en compte des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), au-delà des déclarations, pour vérifier la cohérence et la matérialité des engagements pris par les entreprises. L’investissement à impact revêt donc une dimension plus concrète et plus pragmatique.

Aujourd’hui, on n’attend plus seulement des entreprises qu’elles créent de la valeur économique et financière ; il faut aussi que cette valeur soit équitablement répartie entre les différentes parties prenantes : les actionnaires, les salariés, les fournisseurs et les éventuels sous-traitants, ainsi que l’Etat, en ce sens que les impôts acquittés – qui vont notamment servir à financer les systèmes sanitaire et éducatif – doivent être alignés sur les bénéfices réalisés. L’entreprise n’est pas seulement une source de profits, elle est aussi le vecteur idéal pour acter et diffuser les changements dont la société a besoin. C’est là une vision optimiste et constructive du rôle sociétal de l’entreprise.

Quels sont les défis à relever en matière d’investissement à impact ?

Cette approche se développe. Il reste à définir des standards et à identifier les indicateurs permettant de quantifier la contribution positive des entreprises. Cette mesure s’avère complexe, notamment parce qu’elle nécessite de prendre en compte les impacts positifs mais aussi négatifs des produits. L’accès à la donnée représente un défi majeur, tout comme la mesure de l’impact positif, qui n’est pas encore standardisée.

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