Après avoir passé deux ans à la tête de l’association européenne des asset managers et des fonds européens, Christian Dargnat revient sur les principaux sujets réglementaires qui ont animé sa présidence.
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Votre mandat de deux ans à la présidence de l’Efama a pris fin en juin dernier. Quel bilan en tirez-vous ?
A la fin de mon mandat, l’Efama a été élue meilleure association financière de l’année par TradeMarks Survey. Ce classement européen montre la capacité de lobbying dont fait preuve l’association auprès des parlementaires et des régulateurs. L’association européenne des asset managers et des fonds européens est constituée d’une centaine de membres (voir encadré) représentant 19 trillions d’euros d’actifs sous gestion (à fin juin), un montant conséquent qui permet aux professionnels de peser dans les discussions européennes quand ils s’unissent. Certes, il faut tenir compte des spécificités nationales. Mais le rôle du président de l’Efama consiste à parvenir à un consensus entre les différents professionnels pour adopter une position commune face au régulateur, aux médias…. Outre la nécessité de parler d’une seule voix pour l’ensemble des professionnels européens de la gestion d’actifs, mon programme a reposé sur plusieurs principales priorités : rappeler que nous travaillons uniquement pour le compte de clients tiers, démontrer que nous sommes avant tout des investisseurs de long terme et surtout que nous participons au financement de l’économie.
Avez-vous obtenu des résultats concrets auprès des régulateurs ?
Il y a trois ans le FSB (Financial Stability Board) a commencé à enquêter sur le risque systémique des asset managers. Plusieurs critères comme les encours gérés, l’effet de levier, la prise de risque, l’utilisation du prêt-emprunt de titres ont orienté le débat pour savoir si les sociétés de gestion devaient être encadrées comme des...