Pour gérer ses 11 milliards d’encours, la mutuelle d’épargne effectue une grande partie de ses placements en direct ou fait appel à des fonds ouverts. Sa problématique aujourd’hui consiste à déterminer une allocation d’actifs en tenant compte de la volatilité et du coût du capital réglementaire.
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Quel bilan tirez-vous de l’année 2015 ?
Guillaume Ville, directeur du patrimoine de la Carac : Historiquement créée en 1924 pour gérer et diffuser la retraite mutualiste du combattant, la Carac, mutuelle d’épargne, propose depuis plus d’une vingtaine d’années ses prestations à l’ensemble des Français. Notre politique vise à compenser la décroissance de la population des anciens combattants en recrutant de nouveaux adhérents sur des contrats d’assurance-vie en euros à versement libre. Le pilier de cette stratégie repose sur notre fonds en euros, qui représente actuellement 3,250 milliards d’euros sur les 11 milliards que nous gérons.
Une stratégie qui semble avoir porté ses fruits puisque le nombre de nos adhérents, actuellement de 347 000, ne cesse d’augmenter, tout comme notre chiffre d’affaires. Nous avons néanmoins voulu ralentir notre progression en 2015, en particulier celle de la collecte en épargne individuelle dans notre fonds en euros, pour la réorienter vers des produits en unités de compte. Tout cela, bien sûr, en respectant rigoureusement les intérêts de l’épargnant et afin d’essayer de limiter la dilution du rendement pour nos adhérents. La Carac figurait en effet parmi les meilleurs acteurs en termes de rendements servis en assurance-vie en 2014. Nous avons distribué l’an passé un taux moyen de 3,10 % pour nos produits d’épargne alors que la moyenne du marché se situait à 2,50 %. Des bons résultats que nous devrions vraisemblablement reproduire en 2015, compte tenu du mécanisme de lissage et de distribution des performances sur ce type de produits.