Créé en 1999, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) a pour mission de protéger et d’indemniser les clients en cas de défaillance de leur établissement bancaire ou financier. Afin de tenir compte des contraintes propres à cette institution, Arnaud Schangel, son directeur financier, gère les contributions des adhérents avec pour priorités absolues la disponibilité et la sécurité des placements.
Quel montant d’actifs gérez-vous et d’où proviennent-ils ?
Arnaud Schangel : Le montant des actifs que nous gérons s’élevait à 6,1 milliards d’euros, fin 2021. Ils proviennent des contributions des adhérents du FGDR, qui alimentent les quatre mécanismes que nous gérons : la garantie des dépôts, la garantie des titres, la garantie des cautions, le Fonds de résolution national. Ces fonds doivent pouvoir être disponibles pour permettre, en cas de défaillance d’une banque, une indemnisation des déposants à hauteur de 100 000 euros en moins de sept jours ouvrables. Notre objectif premier est donc la liquidité de nos placements, et notre politique d’allocation est liée à cet objectif. L’allocation se répartit entre le monétaire à 60 %, placé quasi exclusivement sur un compte de la banque du Trésor, l’obligataire en gestion de performance absolue à 35 % et à 5 % les actions, dans un souci de diversification des actifs. Nous recherchons en effet différentes sources de marchés, sur lesquelles trouver de la liquidité en cas de besoin.
A quelles contraintes spécifiques est soumise la gestion de ces actifs ?
Arnaud Schangel : Notre contrainte spécifique est celle de notre mission : l’indemnisation de déposants sous sept jours. Elle nous impose la liquidité, ainsi que la sécurité dans nos placements, afin de disposer des ressources nécessaires à tout moment. L’horizon de temps dont nous disposons pour notre gestion est par définition très court. Toute notre politique d’investissement en découle.
Nous devons aussi nous conformer à certaines contraintes assez strictes liées à la directive européenne sur la garantie des...