Sur dix ans, le taux de surperformance des fonds actions actifs par rapport à leurs équivalents en gestion passive est de seulement 14 %
Qu’il s’agisse de collecte ou de performances, le succès de la gestion passive ne se dément pas. Non seulement les stratégies passives ont réalisé en Europe une année record en 2024, recueillant, selon Morningstar, 307,6 milliards d’euros de collecte et affichant un taux de croissance organique positif de 10,2 %, quand les produits de gestion active affichent 1,8 %, mais les chiffres montrent aussi la grande difficulté des stratégies actives à battre, sur un horizon de long terme, les performances de la gestion passive. Le Baromètre Européen Actif/Passif semestriel de Morningstar, qui mesure la performance des fonds actifs par rapport à leurs équivalents en gestion passive, montre en effet une légère progression des gérants actifs sur un an mais un retard important sur la dernière décennie. Le constat vaut tant sur les actions que sur les obligations, même si des nuances existent en raison de caractéristiques de marchés différentes.
Dans le détail, le taux de surperformance sur un an des gérants actifs actions a légèrement augmenté, passant de 28,7 % en 2023 à 29,1 % en 2024. Sur la dernière décennie, il retombe à 14,2 %. En général, les gérants actifs réussissent mieux dans les catégories d’actions où la sélection « bottom up » est primordiale, comme les petites et moyennes capitalisations, un univers de surcroît relativement peu suivi par les analystes.
Les gérants actifs obligataires affichent de leur côté un taux de surperformance sur un an à 53,5 % en décembre 2024, contre...