Une révolution d’ampleur se profile dans le monde des cryptoactifs. Créé en 2015 par l’entrepreneur et informaticien russo-canadien Vitalik Buterin, le réseau Ethereum, fondé sur la technologie Blockchain et l’un des plus utilisés dans le monde avec le réseau Bitcoin, s’apprête à changer totalement de fonctionnement. Alors que les transactions qui ont lieu sur le réseau – comme sur Bitcoin – sont aujourd’hui validées grâce à la « preuve de travail », soit la mise en compétition de milliers de « mineurs » dont beaucoup sont équipés d’ordinateurs surpuissants, elles le seront prochainement grâce à la « preuve d’enjeu », qui reposera sur un tirage au sort beaucoup plus impartial et parcimonieux de ces « mineurs ». Avec cette refonte, Ethereum espère en premier lieu réduire sa consommation d’énergie de plus de 99 %. En permettant à tous ses membres, y compris ceux qui ne disposent pas de grosses infrastructures, de devenir potentiellement « mineurs », le réseau entend ensuite augmenter le nombre de ses nœuds et donc renforcer ses protections contre les cyberattaques. Quoique important, ce changement n’aura, en revanche, pas d’incidence sur les autres caractéristiques d’Ethereum. Celui-ci offrira toujours à ses utilisateurs la possibilité de recourir à des « smart contracts » (ou « algorithmes intelligents ») permettant de programmer à l’avance l’exécution automatique de tâches – comme une émission de titres, un paiement, une validation de conformité, etc.•–, à des applications décentralisées (dApp) ainsi qu’à toutes sortes de cryptoactifs tels que l’ether, des stablecoins ou encore des jetons non fongibles (NFT).