L’année 2023 s’annonce difficile pour les fintechs, qui n’ont pu lever que 23,5 milliards de dollars à travers le monde sur les neuf premiers mois de l’année, contre 55,9 milliards sur la même période en 2022
L’année 2023 s’annonce difficile pour les fintechs, qui n’ont pu lever que 23,5 milliards de dollars à travers le monde sur les neuf premiers mois de l’année, contre 55,9 milliards sur la même période en 2022, d’après le dernier Fintech Outlook de Crédit Agricole. Les montants levés chutent ainsi de 58 %, tandis que le nombre d’opérations recule de 59 %. La situation est encore moins favorable en France, où les capitaux levés par la finance innovante ont été divisés par trois depuis le début de l’année, à 913 millions d’euros.
Par ailleurs, le marché des fusions-acquisitions peine également à s’animer, et revient même à des niveaux observés durant la crise du Covid. A l’échelle planétaire, le nombre d’opérations sur neuf mois accuse une baisse de 36 % par rapport à l’année dernière : au total, 390 fintechs ont changé de main depuis janvier. Ces transactions représentent seulement 25,1 milliards de dollars, soit 66 % de moins que le montant total des opérations réalisées à la même époque en 2022. Sans surprise, la valeur médiane des transactions a été divisée par deux sur la période, passant de 49 millions de dollars à 21 millions. Cependant, le marché ne devrait pas se dégonfler davantage d’après les auteurs de l’étude, qui tablent sur une relance de l’écosystème à partir de fin 2024, début 2025.