Après une année 2017 particulièrement prudente, les assureurs reprennent confiance en 2018 et 47 % d’entre eux prévoient d’augmenter leur exposition au risque, contre seulement 9 % l’an dernier. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de BlackRock auprès de 372 assureurs à travers le monde, pourtant interrogés cet été alors que l’incertitude gagnait les marchés. «Les inquiétudes des assureurs sur leur environnement de risques, tant macroéconomiques que géopolitiques, se réduisent par rapport à l’an dernier et ils se disent prêts à prendre davantage de risques. Toutes les classes d’actifs sont concernées», commente Patrick Liedtke, Head of the Financial Institutions Group chez BlackRock pour la zone EMEA. Ainsi, sur le périmètre des assureurs français, la part nette des répondants déclarant vouloir se renforcer sur les actions atteint 30 %. L’intérêt pour les actions chinoises, en particulier, s’accroît. L’appétit pour le risque se confirme aussi sur les obligations. «Les assureurs français indiquent vouloir diversifier leur allocation fixed income vers des secteurs et des géographies plus risqués. Ainsi, on constate une augmentation de l’appétit pour les loans/CLO ou les obligations émergentes», indique Riccardo Stucchi, Head of the Financial Institutions Group pour la France, la Belgique et le Luxembourg chez BlackRock. Reste que les assureurs prévoient aussi de renforcer leurs poches de liquidités, par définition très peu risquées. «Si par le passé, il pouvait s’agir de positions défensives, dictées par l’arrivée de Solvabilité 2, ce sont aujourd’hui des poches destinées à être peu à peu investies dans des actifs illiquides, plus longs à sourcer», nuance Riccardo Stucchi. De fait, ce sont, en net, 21 % des répondants français qui veulent augmenter leur allocation vers les actifs alternatifs illiquides.
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