Le grand débat ne semble pas avoir modifié les grandes orientations de la politique économique du gouvernement, selon le service d’études économiques du Crédit Agricole. Peu de revendications ont en effet concerné les entreprises, seuls 12 % des répondants souhaitant que la fiscalité des entreprises soit revue, via notamment plus d’équité entre PME et grandes entreprises (6 %).
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a ainsi avant tout indiqué souhaiter poursuivre l’effort de redressement de la compétitivité des entreprises françaises, amorcée avec les baisses d’impôts, la transformation du CICE en baisses de charges, la loi Pacte…). Une des principales nouveautés annoncées pour les entreprises est le renouvellement, en 2020, de la prime exceptionnelle nette d’impôts et de charges. Un milliard d’euros sont ainsi espérés.
Pour que la politique du gouvernement ait plus d’impact sur les entreprises, elle devra toutefois prendre un nouvel élan. Le rebond de l’investissement reste en effet mesuré (+ 0,5 %), du fait de la dégradation des anticipations de débouchés extérieurs. En effet, les exportations freinent très nettement (+ 0,1 %, après + 2,2 % au trimestre précédent). Elles sont néanmoins affectées par des aspects sur lesquels le gouvernement a peu de poids (freinage de la demande mondiale et baisse naturelle des livraisons aéronautiques, après une forte activité fin 2018).