Actions : bientôt «l’heure de vérité»
La richesse nette des ménages américains rapportée à leur revenu disponible est très au-dessus du point haut de mars 2000, et quasiment sur le plus haut historique de mars 2007. La très forte hausse de ce ratio depuis deux ans provient d’abord du rebond des actions, relayée ensuite par celui des prix de l’immobilier. De façon corrélée, le cours des actions a rarement aussi longtemps progressé avec des BPA attendus (bénéfices par action à un an) parallèlement en baisse. Un tel écart entre la valorisation des actifs financiers/immobiliers et les revenus n’est pas tenable. De la même manière, les cours des actions ne pourront bientôt plus progresser sans l’augmentation des profits. Évidemment, la hausse des «multiples» (le «price-earning ratio» s’établit actuellement à 15 sur l’Europe Stoxx 600) s’explique par les politiques monétaires ultra-accommodantes. L’injection de liquidités par les banques centrales constitue une forte «avance» sur la croissance future.
Christophe Morel est chef économiste de Groupama Asset Management
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