C’est de la faute du « K » !

Publié le 19 juillet 2024 à 17h12

Christian Parisot    Temps de lecture 1 minutes

Derrière les chiffres de croissance « molle » en Europe se cache une croissance en « K » au niveau des secteurs.

La moitié des secteurs de la zone euro connaissent encore une contraction d’activité sur le mois de juin, induisant plusieurs problèmes : 1) la dégradation de la compétitivité de l’industrie, notamment avec la hausse des prix de l’énergie, et la faible demande fragilisent de nombreuses entreprises. Les faillites des petites et moyennes entreprises vont augmenter, notamment dans des secteurs très affectés comme la construction ou l’industrie ; 2) si la croissance « en moyenne » de l’économie européenne reste résiliente, de nombreux secteurs économiques souffrent de la politique monétaire de la BCE et du niveau actuel des taux d’intérêt. Ainsi, les données « moyennes » macro ne doivent pas masquer une forte hausse des risques conjoncturels sur certains secteurs ; 3) face à des pressions inflationnistes diverses et une capacité à relever les prix limitée, les pressions sur les marges sont différentes. Les écarts de rémunérations et d’emploi vont diverger entre les secteurs. Derrière une croissance en « K », c’est aussi une distribution des revenus en « K » !

Christian Parisot Conseiller économique ,  Aurel BGC

Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.

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