Désinflation, une bonne nouvelle ?
L’inflation dans les pays développés devrait progressivement s’atténuer dans les prochains mois. Entre des « effets de base », la baisse des coûts de transport, une demande moins forte et une hausse des prix énergétiques moins violente (il faut l’espérer !), un mouvement de désinflation est en place. Une bonne nouvelle pour les banques centrales, mais une moins bonne pour les entreprises. La solidité de la demande, après la crise sanitaire, explique ce retour de l’inflation. La récession probable des grandes économies va s’accompagner d’une capacité plus faible des entreprises à relever leurs prix. Certes, certains coûts seront en baisse, mais il est probable que les tensions salariales seront plus fortes et les conditions financières se sont durcies. Le mouvement de désinflation ne peut que s’accompagner d’un recul des marges des entreprises. L’inflation a permis d’afficher une forte progression des chiffres d’affaires et des marges élevées, le désinflation pénalisera lourdement les résultats des entreprises. Le consommateur était le perdant de l’inflation et les entreprises les gagnantes. La désinflation inverse les rôles…
Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.
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