États-Unis : lente dissipation des brumes automnales

Publié le 4 novembre 2013 à 10h00    Mis à jour le 22 novembre 2013 à 18h25

Philippe Weber

Il n'est jamais facile de faire un diagnostic sur l'économie, mais c'est encore plus vrai lorsque, comme aux Etats-Unis, les publications statistiques sont retardées par la fermeture de l'administration. Aussi personne ne s'attendait à ce que la Réserve fédérale, mercredi dernier, annonce le ralentissement de ses achats de titres. De fait, son communiqué reste prudent : au lieu de constater, comme de coutume, l'état de la demande, il décrit ce que «les données disponibles suggèrent».

Cette incertitude ne devrait pas durer, les services statistiques ayant repris leur activité, mais l'activité aura été perturbée : repérer le véritable état et surtout la véritable tendance de l'économie ne sera pas si simple. Les derniers chiffres, un peu décevants, de l'emploi ont conduit nombre d'observateurs à repousser au printemps 2014 le début du ralentissement des achats de titres. Ce n'est pas si sûr. Certes, aujourd'hui, l'économie est plus hésitante qu'en juin, notamment en raison de la hausse des taux longs, et l'amélioration de l'emploi n'est pas aussi substantielle qu'espéré. Mais M. Bernanke avait déclaré que ce ralentissement pourrait être approprié d'ici à la fin de l'année, certes sous certaines conditions.

L'environnement, tout de même pas catastrophique, est compatible avec un début de normalisation. De plus, M. Bernanke quitte ses fonctions le 31 janvier : est-il idéal de laisser la décision à la future présidence ? Sauf nouveau blocage budgétaire, hélas toujours possible, il ne faut pas exclure en décembre une première inflexion des achats de titres.

Philippe Weber

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