La crise énergétique va « tuer » l’inflation !

Publié le 8 septembre 2022 à 11h58

Christian Parisot    Temps de lecture 1 minutes

Face aux dernières statistiques d’inflation inquiétantes dans les pays développés, le discours des banquiers centraux s’est radicalisé : la priorité est dans le combat de l’inflation, même au prix d’une récession. Ils pourraient rapidement annoncer une victoire sur l’inflation. La violente hausse des prix énergétiques, et les risques de pénurie de gaz, affectent lourdement l’économie. Elle pèse sur le pouvoir d’achat des ménages et pénalise les marges des entreprises, car la hausse des coûts est trop violente pour être répercutée sur les prix de vente. La « crise énergétique » qui s’annonce en Europe va pénaliser la production dans de nombreux secteurs, l’emploi et le comportement de consommation des ménages. Dans ces conditions, comment imaginer un risque de « boucle prix/salaires » ? Les entreprises ne vont pas relever fortement les salaires face à des carnets de commandes qui se vident. Les tensions sur les chaînes de production reculent rapidement. La crise énergétique permet un rapide « rééquilibrage » entre l’offre et la demande solvable. Dans ces conditions, difficile d’annoncer, hors énergie, un risque inflationniste.

Christian Parisot Conseiller économique ,  Aurel BGC

Christian Parisot est conseiller économique auprès du prestataire de services d'investissement Aurel BGC, dont il a été préalablement responsable de l’ensemble de la recherche, et Chef Economiste entre 2006 et 2021. Titulaire d’un diplôme universitaire, il a débuté en 1996 sa carrière d’économiste de marché à la Caisse Centrale des Banques Populaires (devenue ultérieurement Natixis) avant de rejoindre Aurel un an plus tard.

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