La BCE, avec l’annonce d’un possible prolongement de son opération de quantitative easing, favorise la stabilité des conditions financières au sein de la zone euro. D’une manière générale, la BCE veut réduire l’incertitude quant à son comportement pour permettre aux acteurs privés d’allonger leur horizon financier.

Dans le même temps, l’impact de la baisse durable du prix du pétrole commence à jouer sur les comportements des ménages et des entreprises. De plus, l’effet compétitivité provoqué par la baisse durable de l’euro se traduit par une densification des échanges et la convergence vers un cycle économique plus cohérent entre les pays de la zone.

A côté de cela on relève aussi que la dynamique des entreprises est en train de changer. Cela a pu transparaître notamment dans l’indicateur de demande anticipée publié dans l’enquête trimestrielle de l’Insee auprès des entreprises industrielles.

Avec les éléments évoqués plus haut, cette amélioration de la demande anticipée devrait se traduire par un allongement de l’horizon économique des entreprises. La conséquence est une prise de risque plus importante et une accélération des projets d’investissement.

La dynamique de l’économie globale se déplace vers les pays industriels car les pays émergents sont fragiles aujourd’hui. La reprise de l’investissement devrait se refléter dans un cycle de croissance plus robuste principalement tiré par la demande interne. La politique monétaire est déjà accommodante, la politique budgétaire pourrait l’être davantage pour accentuer encore le phénomène et redonner de l’autonomie à la zone euro.