Ne pas céder à la panique, souvent mauvaise conseillère

Publié le 8 avril 2022 à 12h21

Laurent Denize    Temps de lecture 2 minutes

Depuis le début du conflit en Ukraine, la performance relative des actifs européens a suivi l’évolution des prix du pétrole et du gaz naturel, alimentant la probabilité de stagflation en Europe. La hausse des prix de l’énergie est, et va rester, associée à une sous-performance des actions européennes, à une baisse de l’euro par rapport au dollar et à une baisse des rendements réels allemands par rapport aux Etats-Unis. Il est difficile de voir les prix de l’énergie reculer significativement quel que soit le scénario. Ainsi, il est important de poser les bonnes questions sur la construction de son portefeuille actions sur les zones à même de mieux résister dans cet environnement.

L’exposition actions des portefeuilles doit, encore plus que d’habitude, être diversifiée au-delà de la seule zone euro. Pour autant, il ne faut pas augmenter la pondération des actions américaines, tant les valorisations restent élevées, à 19 fois les résultats anticipés à douze mois.

En revanche, nous pouvons regarder la Chine, dont l’objectif de croissance fixé à environ 5,5 % est un signal très clair de la détermination des autorités à atteindre la stabilité économique grâce à une politique d’impulsion budgétaire importante d’environ 3 % du PIB.

Si nous ne savons pas comment cette situation va évoluer, il est important d’œuvrer à court terme tout en essayant de mesurer les conséquences à long terme du conflit. Plus d’indépendance énergétique, moins de mondialisation ou un nouveau régime d’inflation signifieraient des changements substantiels dans les régions, secteurs et entreprises gagnantes et perdantes.

Laurent Denize global CIO ,  ODDO BHF Asset Management

Laurent Denize est global CIO chez ODDO BHF Asset Management.

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