Le 2, la BCE va préciser son programme d’acquisition d’obligations d’entreprises. En prévision de ces achats, les spreads de crédit se sont déjà resserrés. L’optimisme aujourd’hui surfait des investisseurs pourrait se retourner et occasionner une réévaluation à la baisse de cette classe d’actifs.

Le 15 juin, la Fed peut créer la surprise : si elle délivre un scénario de normalisation des taux directeurs plus rapide qu’anticipé, les titres obligataires devraient chuter.

Le 23 juin, le référendum sur un éventuel Brexit est une source majeure d’incertitude, les sondages faisant état d’une égalité quasi parfaite entre les deux camps. Un résultat trop serré occasionnera des variations de cours sur les marchés en interdépendance avec le Royaume-Uni.

Enfin, l’Espagne a programmé pour le 26 juin de nouvelles élections législatives, dont le résultat ne devrait pas être fondamentalement différent du scrutin précédent, selon les dernières estimations. Ailleurs en Europe, la mise à l’épreuve du parlementarisme traditionnel contraint à des coalitions instables liées à la montée des populismes va inquiéter les marchés.

Les zones de turbulences aériennes ne sont généralement pas dangereuses, à condition de bien attacher sa ceinture. En gestion de portefeuille, il convient donc de se délester  de tout surcroît d’exposition en lien avec les épisodes ci-dessus, pour mieux traverser les bouffées de volatilité.