Deux dossiers d’actualité préoccupent tout particulièrement les investisseurs institutionnels. Tout d’abord, alors que la cinquième édition du Climate Finance Day se tiendra vendredi à Paris, ils sont plus que jamais mobilisés sur les questions de transition énergétique et leurs approches se sophistiquent. Par ailleurs, ils s’intéressent aux jeunes entreprises technologiques françaises, dans lesquelles ils viennent de s’engager publiquement à investir davantage.
Quatre ans après la COP 21, les investisseurs institutionnels ne doivent plus seulement prendre des engagements en faveur de la lutte contre le changement climatique : ils doivent aussi pouvoir démontrer leurs efforts. C’est en particulier ce que leur a demandé le régulateur français à travers l’article 173 de sa loi sur la transition énergétique. Les investisseurs se plient depuis maintenant trois ans à cet exercice de transparence. Le régulateur n’a toutefois donné aucune précision sur la forme que devait prendre ce reporting climat, laissant la main aux acteurs pour définir le ou les indicateurs environnementaux les plus adaptés.
Une empreinte carbone généralisée
Les investisseurs se sont ainsi massivement positionnés sur la mesure de l’empreinte carbone de leur portefeuille. Selon Novethic, qui vient de passer en revue les rapports climat des plus importants institutionnels français, le calcul de cette empreinte carbone s’applique à 68 % des quelque 2 000 milliards d’euros d’encours de son panel, une couverture en hausse de 10 points par rapport à l’année précédente. Cet indicateur permet d’évaluer le volume d’émissions de gaz à effet de serre induites par l’activité d’une entreprise ou, par extension, par un portefeuille d’investissement composé de multiples entreprises.
Pour les investisseurs, il s’agit d’une approximation du risque climat intéressante car largement partagée par les entreprises qu’ils ont en portefeuille et facilement accessible grâce aux différents fournisseurs de données ESG (Trucost,...