Une élection présidentielle est toujours l’occasion de dresser un bilan des cinq années précédemment écoulées, notamment en matière de politique économique. Fort de son expérience de banquier d’affaires, puis de ministre de l’Economie, Emmanuel Macron était bien placé pour mesurer l’importance de l’enjeu que représente la compétitivité des entreprises. Celles-ci sont à ce titre plutôt satisfaites des grands choix opérés pendant le quinquennat. Les mesures les plus emblématiques auront de fait permis d’harmoniser davantage la fiscalité du capital et des entreprises avec celles de nos voisins européens, comme d’améliorer certains pans du financement des entreprises, en particulier celles de la French Tech. Si la politique du « quoi qu’il en coûte » a de son côté notablement limité l’impact sur les entreprises et les ménages de la crise sanitaire, cette dernière a toutefois accentué les déséquilibres des grands indicateurs macroéconomiques français. Une évolution préoccupante non seulement en raison des perspectives de croissance ralentie par la guerre en Ukraine, mais aussi compte tenu des très importants besoins d’investissements à venir. Autant de pistes de réflexion pour le ou la futur(e) président(e).