Dans la continuité de 2022, les montants levés par les entreprises françaises sur les marchés actions se sont inscrits en baisse significative depuis janvier. L’ensemble des compartiments sont concernés.
Après avoir vu ses volumes plonger de 32 % sur un an sur l’ensemble de l’exercice 2022, le marché actions français a connu un premier semestre du même acabit. Le montant cumulé des fonds levés sur la période dans le cadre d’introductions en Bourse (IPO), d’augmentations de capital, d’émissions d’obligations convertibles et de placements de blocs d’actions (ABB) n’a en effet atteint que 6,2 milliards d’euros, contre 9 milliards d’euros un an plus tôt. Soit une baisse de 32,5 %. Et encore, si l’on retire la vente d’un bloc de titres BNP Paribas détenus par l’Etat belge pour 2,2 milliards d’euros, le recul excède 50 % en rythme annuel. Tandis que l’activité recensée sur les marchés actions à l’échelle de la région Europe-Moyen-Orient-Afrique est quant à elle restée stable, autour de 65 milliards d’euros, cette contre-performance française a été entretenue par les différents compartiments du marché primaire.
Introductions en Bourse : encéphalogramme plat
Le segment des introductions illustre à lui seul ce triste constat. « Réalisée par le fabricant de terreaux, amendements et paillages Florentaise, la principale IPO a porté sur une levée légèrement inférieure à 18 millions d’euros », observe Thomas Feuerstein, chez Société Générale. Pour les banquiers, cette situation serait essentiellement la conséquence de l’environnement de marché en vigueur l’an dernier. « Entre les incertitudes macroéconomiques et les performances décevantes enregistrées par les sociétés récemment cotées, les entreprises n’avaient pas été incitées, tout...