Expertise - DNB

Les préoccupations de notre époque devraient guider nos investissements

Publié le 13 septembre 2022 à 16h34

Investir implique une analyse permanente des risques et des opportunités. Historiquement, ceux-ci n’étaient que financiers. De nos jours, les risques et opportunités extra-financiers font intégralement partie de l’analyse, et les problématiques de l’avenir de notre planète prennent de plus en plus de place dans nos portefeuilles. Chez DNB, nous avons initié nos premiers principes d’investissement éthiques et responsables en 1988 et ne cessons de développer notre approche depuis.

En 2021, le groupe a défini leurs objectifs stratégiques en matière de financement et d’investissement responsables, avec un plan ambitieux. L’environnement et l’océan sont des domaines qui nous tiennent particulièrement à cœur, et qui sont présents dans nos engagements à plusieurs niveaux.

L’océan – un élément clé à préserver

Couvrant 71 % de la surface de la Terre, l’océan est une composante essentielle de la biosphère, qui régule le climat mondial en contrôlant la température et en influençant les conditions météorologiques. Toutefois, l’océan devrait également être au centre des préoccupations pour relever de nombreux défis mondiaux, tels que la biodiversité, la sécurité alimentaire, les droits de l’homme, la pollution, le développement urbain et l’approvisionnement énergétique. Il nous semble important d’examiner comment le thème du microcosme maritime s’inscrit dans des efforts plus larges pour promouvoir une économie circulaire, y compris la façon de traiter les déchets plastiques qui polluent les océans.

A cet effet, des recherches approfondies seront nécessaires afin de minimiser l’impact sur la biodiversité marine de divers secteurs économiques, comme la pêche. Quatre-vingts pour cent du commerce international transite par voie maritime. L’incitation à une flotte plus verte et décarbonée est par conséquent une étape décisive. Un autre point important est de développer davantage l’aquaculture, qui peut nous aider à obtenir une source de protéines plus saine et meilleure pour le climat que la viande rouge, par exemple.

Les deux tiers des océans souffrent de l’activité humaine

Le monde marin est une ressource commune et élémentaire pour l’économie et l’écosystème, mais lorsqu’il s’agit de faire face au changement climatique, c’est souvent le grand oublié. Pourtant, la moitié de l’oxygène généré provient des océans, et la mer absorbe environ 25 % du dioxyde de carbone mondial.

De plus, la vie naturelle océanique se dégrade à un rythme croissant. 66 % des océans sont désormais exposés à des effets négatifs. Les experts prédisent que nous perdrons environ 75 % de tous les récifs coralliens d’ici 2040, et que plus de la moitié des espèces marines pourraient disparaître au tournant du prochain millénaire. Une action collective est nécessaire pour inverser cette tendance, et le secteur financier a un rôle important à jouer dans la création d’océans durables.

Une série d’initiatives et de sommets va donc avoir lieu dans les années à venir. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer visant à protéger la vie en dessous du niveau de la mer, le sommet climatique de la COP27 en Égypte et la décennie de l’océan des Nations unies sont les premiers événements d’un programme de dix ans visant à assurer la durabilité dans l’utilisation des océans.

Des investissements sont nécessaires et regorgent d’opportunités

A titre d’exemple, le secteur du textile est responsable de 20% de la pollution de l’eau dans le monde, soit une quantité d’eau suffisante pour étancher la soif de 110 millions de personnes pour une année entière.

Dans le même temps, la gestion des déchets et l’économie circulaire sont devenues des enjeux majeurs puisque le volume total des déchets textiles a été multiplié par 8 depuis 1960. Or, 15% de ce volume seulement est recyclé, les 85% restants étant incinérés ou enfouis en décharge. En termes d’émissions de carbone, cette industrie est responsable d’environ 7% à 10% des émissions annuelles mondiales, soit plus que le total combiné des vols internationaux et du transport maritime. D’ici à 2030, ces émissions de gaz à effet de serre augmenteront de plus de 50%.

Il existe plusieurs solutions pour réduire la pollution et développer une industrie textile plus écologique, telles que de nouveaux modèles économiques permettant de prolonger la durée de vie des vêtements ; de nouvelles technologies de production, telles que l’impression 3D ; de nouvelles technologies de recyclage des matériaux et le développement des technologies de traçabilité. Plusieurs entreprises se développent dans ces domaines.

La question énergétique – un engagement fort de la part de Biden

L’approvisionnement en énergie est devenu un sujet essentiel à double titre ; aussi bien pour lutter contre le réchauffement climatique que pour réduire la dépendance au gaz russe. Cette problématique nécessitera des initiatives aussi bien à travers la sobriété que par des investissements dirigés vers l’innovation dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électrification. Aujourd’hui, notre consommation d’énergie provient pour 80% des énergies fossiles et 20% de l’électricité. D’ici 2050 ces proportions seront inversées, avec le développement de l’électrification, notamment à travers les énergies renouvelables, les batteries et l’hydrogène.

La viabilité économique des énergies renouvelables a progressé à grande vitesse, soutenue par un coût de production en nette baisse depuis quelques années et plus récemment grâce à des initiatives politiques, telles que RePowerEU et la Inflation Reduction Act aux Etats-Unis. Ce dernier constitue un évènement majeur pour le secteur car il s'agit du plus grand soutien jamais accordé aux énergies renouvelables aux États-Unis. Elle permet une visibilité de 10 ans pour l'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'hydrogène ainsi dans d’autres domaines, tels que les biocarburants entre autres.

A long terme, la stratégie climatique de l’Europe vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici 2030 par rapport à 1990, et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Cet objectif nécessite que les énergies renouvelables atteignent 64-67% de la production d’électricité d’ici 2030 (contre 39 % actuellement). Aux États-Unis, le mix énergétique va évoluer au cours de la prochaine décennie au profit des énergies renouvelables qui devraient passer de 12 % en 2020 à 42 % en 2030.

Avec une actualité toujours dense à l’égard de ces problématiques, nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Et même si tout investissement comporte des risques, il nous semble que les opportunités à long terme sont indéniablement présentes.  

A propos de la société

DNB Asset Management est l'un des principaux gestionnaires d'actifs de la région nordique. Son objectif est de produire des fonds d'OPCVM de classe mondiale destinés à être commercialisés dans toute l'Europe par le biais d'opérations d'investissement en Norvège (DNB Asset Management AS) et au Luxembourg (DNB Asset Management S.A.).

La société gère plus de 86 milliards d'EUR au travers des classes d'actifs nordiques et mondiales, qu'il s'agisse de stratégies actions long-only, long/short, d'obligations d'entreprises de qualité investment grade et à haut rendement, multi-actifs, de portefeuilles multi-gestionnaires, de titres « private equity » (fonds de fonds) ou de dette privée.

Lorsqu'un client a besoin d'une stratégie d'investissement sur mesure, DNB Asset Management peut également offrir de tels services d'investissement s’ils s’inscrivent dans le domaine d'expertise de l'entreprise en matière d'investissement.

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