L’analyse financière des comptes de groupe diffère de celle des comptes individuels d’une entité du fait principalement des référentiels/méthodes comptables utilisés et du périmètre étudié. La plupart des ouvrages sur le sujet se concentrent sur les comptes individuels hormis quelques exceptions [1].
Le concept de groupe
Le concept de groupe renvoie à la définition du périmètre de consolidation, à savoir les filiales sous contrôle exclusif, les co-entreprises sous contrôle conjoint et les entités associées sous influence notable. Autrement dit, un groupe est composé d’un ensemble d’entités avec des méthodes de consolidation variables selon le type de contrôle et dont le nombre peut varier d’un exercice à l’autre.
En termes d’analyse financière, il convient ainsi de prendre en compte en particulier la nature des entités et les éventuelles variations de périmètre du groupe. En effet, une entité associée consolidée par mise en équivalence (MEQ) n’aura pas la même traduction comptable dans les états financiers qu’une entité consolidée par intégration globale (IG) ou proportionnelle (IP). En outre, une variation du pourcentage d’intérêt pourra conduire dans certains cas à un changement de méthode de consolidation ayant des effets notables sur les principaux agrégats financiers (ex. : passage de la MEQ à l’IG).
De la même manière, une variation significative de périmètre aura un impact sur la comparabilité des comptes du groupe qu’il s’agisse d’une entrée (ex. : acquisition d’entité) ou d’une sortie (ex. : cession, dilution). A cet égard, l’analyse financière devra considérer ici l’information pro forma disponible dans les états financiers.
Enfin, dans les groupes internationaux et/ou multi-activité, il pourra être pertinent d’analyser l’information sectorielle disponible dans les notes annexes dont la densité dépend du référentiel de consolidation utilisé.