La nouvelle norme IFRS 16 sur les contrats de location, applicable au 1er janvier 2019, a des conséquences qu’il convient de prendre en compte sur le tableau de flux de trésorerie. Ces changements doivent s’articuler au niveau de la communication financière de l’entreprise.
Par Amandine Huot-Chailleux, associée, Grant Thornton
La publication d’IFRS 16 a entraîné la modification des paragraphes 17 et 44 et l’ajout du paragraphe 59 au sein d’IAS 7. IFRS 16 ne doit avoir aucune conséquence sur les soldes de trésorerie nette, ni sur le montant total des flux de trésorerie comptabilisés. En effet, la variation de trésorerie N/N-1, le changement de comptabilisation des contrats de locations simple au bilan et au compte de résultat n’ont aucune incidence sur la somme décaissée. En revanche, IFRS 16 a une incidence directe sur la présentation des flux de trésorerie.
Les flux de trésorerie d’exploitation seront améliorés ainsi que le cash-flow libre et les flux de financement en contrepartie dégradés : les remboursements des passifs de loyers (nominal et intérêts) seront désormais inclus dans les flux de financement (comme pour un CBI) si la société choisit de présenter le flux de paiement des intérêts sur la dette de loyer en financement (IAS 7 § 31), ce qui est généralement le cas. Ainsi le décaissement des loyers ne se retrouvera plus dans la CAF constitutive du flux d’exploitation et devient un flux de financement.
La capacité d’autofinancement (CAF) avant impôt, dividendes et coût de l’endettement financier net, souvent présentée comme sous-total au sein des flux de trésorerie liés à l’activité, sera mathématiquement modifiée avec IFRS 16, et il peut être utile de rappeler, pour des soucis de comparabilité, que cet agrégat n’est ni imposé ni prévu par IAS 7 mais proposé dans la matrice de tableau de flux...