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Analyse

La prime de taille : mythes et réalités

Publié le 6 avril 2018 à 17h02

Teddy Guerineau et Romain Lortat-Jacob, FTI Consulting

Le coût du capital des PME et des ETI est-il supérieur à celui des grandes entreprises ? Une analyse des recherches menées depuis trente-cinq ans permet de répondre par l’affirmative et d’expliquer pourquoi, tout en écartant quatre mythes fréquents sur cette question.

Par Teddy Guerineau, managing director, et Romain Lortat-Jacob, senior director, FTI Consulting

Les PME et ETI constituent un maillon essentiel du tissu économique français. Elles représentent en effet 53 % des effectifs des entreprises françaises, 50 % de leur chiffre d’affaires et 47 % de leurs exportations1. La question de leur financement est donc, sans surprise, au centre des attentions et notamment de celles des pouvoirs publics, quand il s’agit de réfléchir à la réorientation de l’épargne des Français vers «l’économie réelle».

Mais quel taux de rendement un épargnant doit-il exiger d’un investissement en fonds propres dans une PME ou une ETI ? En particulier, existe-t-il une prime de taille, c’est-à-dire un écart entre le taux de rendement exigé par les investisseurs dans une small-cap ou une mid-cap et le taux de rendement exigé pour investir une grande entreprise ? Et dans l’affirmative, quels sont les fondements économiques de cet excès de rendement exigé par les investisseurs, la réponse à cette question permettant d’apporter un éclairage sur les cas où il est pertinent de retenir une prime de taille et alors le niveau de la prime de taille à utiliser ?

Un peu plus de trente-cinq ans après la première mise en évidence empirique de l’existence d’une prime de taille2, ces questions demeurent extrêmement controversées parmi les gestionnaires d’actifs, les évaluateurs et dans le domaine de la recherche financière. Cette controverse s’est illustrée lors de la bataille boursière sur le Club Méditerranée, où trois experts indépendants se sont prononcés sur les...

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