D’après une étude de Grant Thornton, les sociétés cotées ont dû se prêter à un exercice exigeant en termes de communication compte tenu du contexte actuel.
Par Ludivine Mallet, directrice, Grant Thornton
En ces temps où la transparence est mise en avant, la qualité de la communication financière est un élément incontournable pour les sociétés cotées. Pour répondre aux exigences croissantes des marchés et de parties prenantes assez diverses, la réglementation a fortement évolué et fixe aujourd’hui le cadre autour duquel doit se construire la stratégie de communication de l’entreprise. Mais face aux aléas économiques, aux changements réglementaires, aux problèmes sanitaires, le respect des obligations et la maîtrise en matière de communication peuvent s’avérer un exercice délicat comme l’illustre l’étude du cabinet qui a décrypté plus de 100 URD et 200 communiqués de presse publiés entre le 21 février et le 15 avril 2020.
L’entrée en vigueur depuis le 21 juillet 2019 du nouveau règlement Prospectus et l’avènement du document d’enregistrement universel (URD) ont contraint les émetteurs à adapter leur communication financière. Parmi les modifications introduites par cette nouvelle réglementation figurent les informations à fournir sur les facteurs de risque. Le ton est donné et la communication se veut ciblée, claire et concise : elle doit se faire sur les facteurs de risques importants et spécifiques à l’émetteur. D’après notre étude, il s’avère que les émetteurs se sont pliés à l’exercice. En effet, près de 80 % ont apporté des modifications à cette section, avec une revue du nombre de risques pour 90 % d’entre eux. La démarche s’est voulue didactique puisque la quasi-totalité a...