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Crise sanitaire

Les conséquences de l’épidémie Covid-19 sur l’arrêté semestriel

Publié le 22 mai 2020 à 3h26    Mis à jour le 22 mai 2020 à 11h29

Véronique Genet

Le monde subit de plein fouet une crise sans précédent confrontant les entreprises à des situations extrêmement difficiles, d’un point de vue tant humain qu’économique.

Par Véronique Genet, associée, Advolis

 

Dans un contexte plein d’incertitudes sur les conséquences, la durée et l’intensité de la crise, la préparation des comptes semestriels sera particulièrement complexe pour les entreprises et s’avère devoir être anticipée.

Les difficultés auxquelles les groupes seront confrontés sont nombreuses, faisant appel au jugement et aux estimations. Elles porteront principalement sur les thèmes suivants :

– les tests de dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles ;

– les dépréciations d’actifs financiers, et notamment les créances clients, les actifs de couverture et les actifs financiers ;

– la présentation de l’information financière.

1. Des tests de dépréciation doivent-ils être mis en œuvre lors de l’arrêté semestriel ?

La norme IAS 36 impose de mettre en œuvre des tests de dépréciation au moins une fois par an, et dès lors qu’un indice de perte de valeur existe. La pandémie due au Covid-19 n’est pas un indice de perte de valeur en tant que tel, en revanche, les conséquences de cette crise sans précédent conduiront les entreprises à identifier des indices de pertes de valeur pour certains de leurs actifs.

Compte tenu du manque de visibilité et du niveau d’incertitude pesant sur les entités dans un contexte inédit, la mise en œuvre des tests de dépréciation lors de l’arrêté semestriel s’avérera un exercice difficile.

Les plans d’affaires par UGT devront être mis à jour des impacts de l’épidémie sur les résultats à venir sur la base des meilleures estimations de la direction. Les groupes pourraient opter, compte tenu de leur situation propre, de calculer une valeur d’utilité à partir de différents scénarios pondérés ou bien de privilégier un scénario unique reflétant leur meilleure estimation quant à un retour progressif à un niveau d’activité normal et quant à l’impact sur les flux à long terme.

Les paramètres financiers devront eux aussi être mis à jour afin de refléter les conditions de marché à la date de l’arrêté semestriel, en veillant toutefois à ne pas intégrer des risques déjà anticipés dans les flux de trésorerie.

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