Abonnés

Produits dérivés

MIF2, le choix entre l’indépendance et les rétrocessions autorisées

Publié le 2 mai 2014 à 16h00

Jérôme Sutour

Après beaucoup d’attente, le Parlement européen a adopté le 15 avril dernier le texte de la future directive marchés d’instruments financiers 2 («MIF2»)(1) qui promet d’affecter sensiblement les relations producteurs/distributeurs.

Par Jérôme Sutour, avocat associé, responsable Services Financiers, CMS Bureau Francis Lefebvre.

Au niveau des producteurs, il sera nécessaire de définir le marché cible des produits et de s’assurer de cette bonne distribution. En effet, MIF2 prévoit que les entreprises d’investissement mais aussi les conseillers en investissements financiers(2) (ensemble les «EI») qui conçoivent des instruments financiers veillent à ce que (i) lesdits instruments soient conçus de façon à répondre aux besoins d’un marché cible défini, (ii) la stratégie de distribution de ces produits soit compatible avec le marché cible défini, et (iii) des mesures raisonnables soient prises pour garantir que ces instruments sont distribués auprès du marché cible défini.

Au-delà, MIF2 impose aux EI fournissant des services de conseil en investissements (ce qui est généralement le cas à l’occasion de la commercialisation d’instruments financiers) d’indiquer à leurs clients/prospects préalablement à la délivrance d’un tel conseil si elles agissent à titre indépendant. Si tel est le cas, alors cette EI :

– doit évaluer un éventail suffisant d’instruments financiers disponibles sur le marché qui ne doivent pas être limités à des produits (a) de cette EI ou d’entités ayant des liens étroits avec elle ou (b) d’entités avec lesquelles l’EI a des relations juridiques ou économiques présentant le risque de nuire à l’indépendance du conseil fourni ; et

– n’accepte pas, en les conservant, des droits, commissions ou autres avantages monétaires ou non monétaires en rapport avec la fourniture du service aux clients, versés ou fournis par un tiers ou par une personne agissant pour le compte d’un tiers à l’exception des avantages monétaires mineurs.

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés CS3D : De l’évaluation des tiers à l’audit des tiers

Depuis l’avènement de la loi Sapin 2, fin 2016, les entreprises assujetties se sont progressivement...

Abonnés Le rôle complétif du pacte d’associés en matière de gouvernance

Un récent arrêt de la Cour de cassation vient rappeler le rôle du pacte d’associés en matière de...

Abonnés Les nouvelles obligations de déclaration d’EMIR 3.0

Le marché des dérivés attend d’un jour à l’autre la publication au JOUE d’un règlement et d’une...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…