Après une première partie portant sur les arrêtés de comptes au 31 décembre 2019, cette partie s’arrête sur les enjeux, à ce stade, des arrêtés de comptes post-11 mars 2020.
Par Patrick Iweins, associé, Advolis-Orfis
Quelles incidences sur les comptes dont la date de clôture est postérieure au 11 mars 2020 ?
Dès lors que le Covid-19 aura perdu son caractère d’événement post-clôture, à l’issue de la déclaration de l’OMS du 11 mars 2020(1), il conviendra d’en intégrer les incidences sur l’évaluation des différents postes d’actif et de passif lors des clôtures intermédiaires ou annuelles postérieures à cette date.
Ces arrêtés de comptes s’inscriront dans un climat d’incertitudes sans précédent résultant du caractère exceptionnel de cette pandémie dont personne ne peut prévoir l’évolution, l’efficacité des mesures gouvernementales de soutien financier prises au niveau mondial, la date de retour à un état normal, etc. Face à cette situation, les préparateurs de comptes devront s’attacher à :
– privilégier l’élaboration de scenarii multiples pour approcher au mieux la valorisation des actifs, notamment lorsque cette dernière repose sur la mise en œuvre de projections de flux de trésorerie futurs ;
– fournir des informations «sur les hypothèses qu’elle formule pour l’avenir et sur les autres sources majeures d’incertitude relative aux estimations à la fin de la période de présentation de l’information financière […]» (IAS 1.125) ; et «séparément des jugements qui impliquent des estimations, les jugements portés par la direction lors de l’application des méthodes comptables de l’entité et ayant le plus d’incidence sur les montants comptabilisés dans les états financiers […]» (IAS 1.122).
Parmi les estimations requérant les jugements les plus importants et présentant des sources d’incertitudes, tant en termes d’évaluation de montants que de présentation dans les comptes, peuvent ainsi être cités :