Selon Xavier Collot, responsable de l’épargne salariale et retraite chez Amundi, une plus forte implication des salariés doit les amener à des choix d’épargne plus rationnels.
Comment les salariés gèrent-ils leur épargne salariale et retraite ?
Ils utilisent peu la large palette d’outils à leur disposition : en moyenne, ils investissent dans 1,8 support, d’après nos statistiques internes. Pire, alors que, pour Amundi ESR, la durée moyenne d’investissement dans un PEE est de 8 ans, c’est souvent les fonds monétaires qui sont utilisés par défaut. En consultant leurs relevés de compte à fin 2015, les salariés ont cependant constaté pour la première fois que les fonds monétaires pouvaient avoir des performances légèrement négatives. Une prise de conscience qu’ils doivent maintenant transformer en choix d’investissement.
Justement, quelles alternatives au monétaire sont à disposition des salariés ?
Les salariés les plus prudents ne vont pas investir demain dans des supports actions ! Mais nous leur proposons des offres conciliant protection et horizon d’investissement plus long. Nous réfléchissons ainsi à lancer un fonds investi sur des titres (obligataires) de maturité 6 à 12 mois : de quoi viser un objectif de rendement positif au prix d’un peu plus de risque. Les salariés peuvent aussi choisir des fonds prudents ou des fonds diversifiés avec protection partielle du capital comme Amundi Protect 90 ESR, lancé dès 2008 et qui a collecté un milliard d’euros en épargne salariale1. Des fonds obligataires «buy and hold», qui vont porter des obligations jusqu’à leur échéance, sont aussi une solution intéressante. Quant au PERCO, la loi Macron définit maintenant comme choix par défaut la grille de gestion pilotée.
Mais comment convaincre les salariés de changer leurs habitudes ?
Depuis deux ans, nous sommes agréés organisme de formation et formons des équipes des...