Air France-KLM vient de mettre en place une nouvelle ligne de crédit bancaire, qui se substitue à celle portée jusqu’alors par sa filiale Air France. Un changement d’emprunteur qui a notamment vocation à simplifier la gestion de la dette au niveau du groupe.
Le changement n’a rien d’anecdotique. Fin avril, Air France-KLM a annoncé la signature d’une nouvelle ligne de crédit, venue remplacer celle mise en place en 2011 par sa filiale Air France. Une modification de l’entité emprunteuse importante car elle s’inscrit dans une évolution souhaitée de la stratégie financière du groupe.
«Jusqu’alors, nous avions d’un côté la holding qui émettait sur le marché obligataire et accordait des prêts intra-groupe, et d’un autre côté les filiales opérationnelles (Air France et KLM) qui disposaient de lignes de crédit», rappelle Baptiste Janiaud, senior vice-président finance d’Air France-KLM. Or cette configuration présentait pour la direction financière deux inconvénients majeurs. «D’abord, elle compliquait la mise en place de mesures d’optimisation de la dette car, celle-ci n’étant pas mutualisée, nous n’avions pas toujours le volume nécessaire pour obtenir de meilleures conditions, poursuit Baptiste Janiaud. Ensuite, elle tendait à rendre notre stratégie financière difficilement lisible pour les investisseurs.»
Un travail de pédagogie nécessaire
Profitant du fait que la ligne de crédit d’Air France arrivait à échéance en avril 2016, le groupe a donc cherché à y remédier en faisant porter le nouveau financement par la maison mère. Une requête qui a toutefois nécessité d’intenses discussions avec ses partenaires bancaires. «En termes de taille de bilan, de compte de résultat et de ratios financiers, Air France-KLM et Air France constituent deux emprunteurs...