Moins de neuf mois après son introduction sur le Nasdaq, DBV Technologies vient de procéder à une augmentation de capital de 281,5 millions de dollars. Une opération pour laquelle la société a dû se conformer à la loi Sarbanes-Oxley… et bouclée en à peine deux heures !
L’appétit des investisseurs outre-Atlantique pour DBV Technologies (210 759 euros de chiffre d’affaires en 2014) ne faiblit pas. Après avoir obtenu neuf mois plus tôt 133 millions de dollars à l’occasion de son introduction sur le Nasdaq (soit 16 % de son capital à l’époque), la société française de biotechnologies a récolté 281,5 millions de dollars le 14 juillet dernier dans le cadre d’une augmentation de capital publique sur la place new-yorkaise. Elle a ainsi réalisé au passage la deuxième plus importante levée de fonds de l’année aux Etats-Unis pour une entreprise de son secteur, derrière la société belge Galapagos (317 millions de dollars en mai dernier).
Des rencontres régulières avec les investisseurs américains
Déjà coté sur Euronext Paris depuis 2012, DBV Technologies a commencé à réfléchir à cette opération à peine trois mois après sa cotation américaine. «Certes, nous avions levé suffisamment d’argent pour poursuivre le développement de nos produits-phares, des patchs anti-allergie, confie David Schilansky, directeur général délégué de DBV Technologies. Mais après notre augmentation de capital, plusieurs facteurs favorables nous ont incités à accélérer le développement de nos recherches dans d’autres domaines, comme l’obtention d’avis positifs des autorités sanitaires américaine et européenne concernant notre traitement le plus avancé et l’intérêt croissant de nouveaux investisseurs américains. Nous avons donc décidé, dès début 2015, de nous préparer à un deuxième tour de table outre-Atlantique pour accélérer notre croissance.» Un choix d’autant plus stratégique que les Etats-Unis représentent à la fois le futur marché principal de l’entreprise et son vivier d’actionnaires potentiels le plus important.