Fort d’un net redressement depuis son sauvetage de la faillite, en 2009, Autodistribution vient de faire ses premiers pas sur le marché obligataire. En levant 240 millions d’euros, le spécialiste des pièces détachées pour poids lourds solde ainsi la dette issue de sa précédente restructuration.
Véritable dossier catastrophe aux yeux de nombreux investisseurs durant la première décennie des années 2000, Autodistribution (1,085 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2013) semble désormais jouir d’une image redorée. Après avoir frôlé la faillite en 2009, en raison d’une dette importante issue de deux LBO consécutifs, le spécialiste des pièces détachées pour poids lourds a en effet fait des débuts remarqués sur le marché obligataire, le mois dernier. Alors qu’il souhaitait emprunter 240 millions d’euros, la demande a dépassé… 2 milliards d’euros ! Un niveau de sursouscription élevé qui vient saluer, selon la direction financière du groupe, les efforts de redressement mis en œuvre depuis plus de quatre ans.
«Allégés d’une partie de notre dette, nous avions mis en œuvre un plan d’actions visant à améliorer nos états financiers (voir encadré), rappelle Christophe Gouthière, directeur administratif et financier d’Autodistribution. Grâce aux mesures déployées, nous sommes parvenus, dès 2012, à redevenir rentable. Notre chiffre d’affaires est resté stable pendant cette période, sur des marchés également globalement stables en moyenne. Sur la base de ces performances, nous avons considéré avoir retrouvé suffisamment de crédibilité pour commencer à travailler, dès la mi-2013, sur une opération de refinancement.»
Une dette de 180 millions d’euros à refinancer à moyen terme
Même si la société n’affichait pas de réels besoins financiers dans l’immédiat, elle faisait en effet face, à moyen terme, à plusieurs échéances de remboursement. ...