Dans son quatrième baromètre export, Euler Hermes, leader mondial de l’assurance-crédit, dresse un panorama des intentions des entreprises françaises à l’export en 2015. Les 23 délégations régionales d’Euler Hermes ont interrogé 800 entreprises exportatrices françaises à mi-année, majoritairement des PME et issues du tissu industriel, pour connaître leurs stratégies de développement et leur fonctionnement à l’international.
2015 : un contexte favorable pour l’export
Dans un contexte de repli de l’investissement et de consommation atone, l’export reste un moteur important de la croissance. Entre les sorties de récession des principaux partenaires européens et la baisse de l’euro, le déficit commercial de la France devrait se résorber progressivement pour atteindre 21 milliards d’euros en 2015, soit moins d’un point de PIB, pour la première fois depuis 2005.
D’après les estimations de croissance dans les pays partenaires, la demande supplémentaire adressée à la France devrait connaître une nouvelle hausse, passant de 15 milliards d’euros en 2014 à 30 milliards en 20152. En tête, le regain des importations françaises en Allemagne (+ 4,4 milliards), aux Etats-Unis (+ 2,9 milliards) et en Europe émergente2 (+ 2,7 milliards) devraient permettre de cibler prioritairement ces routes.
Certains secteurs bénéficieront plus directement de cette nouvelle demande : les équipements industriels (+ 6,2 milliards), la chimie (+ 6 milliards) et l’agroalimentaire (+ 3,8 milliards).
Par ailleurs, une baisse durable de l’euro3 contribuerait positivement à la croissance française (+ 0,2 point de PIB), attendue à + 0,8 % en 2015, après + 0,4 % en 2014. «Parmi les secteurs gagnants de cet effet prix, on retrouve les équipements de transports, les véhicules à moteurs et les produits chimiques», analyse Ludovic Subran, chef économiste d’Euler Hermes.
La conquête de nouveaux marchés à l’export se renforce
83 % des exportateurs français envisagent d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export en 2014. Ces intentions sont fermes pour 49 % des entreprises interrogées, et probables pour 34 %.
«Pour le secteur des biens de consommation, neuf entreprises sur dix envisagent d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export en 2015. Ce volontarisme découle de la bouffée d’air frais générée par un euro attendu en baisse. Ce léger regain en compétitivité pourrait leur permettre d’aller saisir, en partie, la montée en puissance des classes moyennes au Brésil et en Chine», témoigne Frédéric Andrès, économiste France chez Euler Hermes.