Afin de financer le rachat de la société américaine BioFire, bioMérieux a choisi de recourir pour la première fois au marché obligataire public. Le groupe a obtenu le spread le plus faible jamais réclamé à un émetteur français non noté.
C'est une première opération remarquée que vient de réaliser bioMérieux (1,57 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012) sur le marché obligataire public. En levant, le 7 octobre, 300 millions d'euros sur sept ans, le spécialiste du diagnostic in vitro a en effet concédé aux investisseurs un spread de 133,1 points de base, soit le plus bas niveau jamais obtenu par un émetteur français non noté. Une performance qui a donc conforté la direction financière du groupe dans le choix de ce mode de financement.
Peu avant d'annoncer, début septembre, l'acquisition de la société américaine BioFire pour 450 millions de dollars, bioMérieux, non noté, a en effet procédé à une analyse comparative des différents outils à sa disposition. L'option d'un crédit bancaire a d'emblée été abandonnée. «Même si nous disposons d'une ligne de financement bancaire de 350 millions d'euros, notre souhait consistait, dans un contexte de raréfaction des concours bancaires, à approcher d'autres catégories de prêteurs afin de diversifier nos sources de financement», explique Emmanuel Arabian, directeur financements et trésorerie du groupe. L'opération de croissance externe réalisée par bioMérieux étant libellée dans la devise américaine, ses partenaires bancaires lui ont logiquement proposé un placement privé outre-Atlantique. Mais cette solution a également été rapidement exclue.
«Dans le cadre d'un USPP, la documentation s'apparente à une documentation bancaire, témoigne Emmanuel Arabian. En choisissant...