Option Droit & Affaires publie ses classements d’avocats spécialisés en capital-investissement. L’occasion de faire le point sur une année difficile pour les acteurs du marché.
A l’instar de 2012, l’année 2013 aura encore été difficile pour le private equity français. Et toujours pour les mêmes raisons. L’absence de reprise économique contraint les fonds à la plus grande prudence avant de réaliser des opérations et l’environnement fiscal en constante évolution freine toute velléité de lancer des projets à long terme. En conséquence, peu de LBO d’envergure ont été réalisés cette année, et aucun n’a dépassé le milliard d’euros, les deux plus importantes opérations étant Allflex, repris par BC Partners pour 980 millions d’euros, et OGF, passé du giron d’Astorg Partners à celui de Pamplona Capital Management pour 900 millions.
Les équipes de gestion ont principalement été confrontées à un manque de cibles, tant pour les LBO primaires que pour les opérations secondaires. Dans un contexte où le seul levier financier ne suffit plus à atteindre des multiples de sorties satisfaisants, les fonds se concentrent davantage sur la création de valeur économique dans leurs participations en se concentrant sur l’opérationnel, via le recours à des operating partners ou au travers de stratégies de build-up, entre autres. Un segment du private equity donne cependant des signes encourageants : le capital-innovation. Les montants investis repartent à la hausse mais les capital-risqueurs interviennent toujours à des stades avancés de maturité des start-up. En amorçage, le crowdfunding pourrait venir combler le manque aux côtés des business angels et du corporate venture, mais cette nouvelle solution affiche elle aussi ses limites, et ne résout pas la problématique du financement late stage.