Cette année, Meero, Ÿnsect, HR Path et Wynd, acteurs de la French Tech, ont bouclé des tours de table de plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros. Le point d’orgue d’un parcours de plusieurs années, jalonné d’étapes qui ont permis à ces entreprises de monter progressivement en puissance.
«Un vrai tournant pour l’entreprise.»Thomas Rebaud, cofondateur et CEO de Meero, en a conscience : en bouclant la troisième plus grosse levée de l’histoire de la French Tech, d’un montant de 205 millions d’euros, sa start-up a frappé fort en juin dernier. Trois ans seulement après sa création, l’entreprise, valorisée plus d’un milliard d’euros, appartient désormais au club très fermé des licornes françaises, au même titre, notamment, que Doctolib ou Blablacar. Quelques mois plus tôt, d’autres start-up avaient aussi signé de beaux succès : l’éleveur d’insectes pour l’alimentation végétale et animale Ÿnsect, le prestataire de conseil en ressources humaines HR Path et le fournisseur de services informatiques pour la distribution Wynd avaient respectivement levé 110, 100 et 70 millions d’euros. Des succès d’autant plus notables que les tours de table de plus de 50 millions d’euros restent encore rares en France : on en dénombrait 12 au 1er semestre de 2019, pour quelque 10 000 start-up sur l’ensemble du territoire…
Même si de telles levées sont encore loin d’être aussi fréquentes qu’outre-Atlantique, elles témoignent d’un environnement de marché hexagonal de plus en plus favorable à la réalisation de ces opérations. Les start-up ont ainsi suivi un parcours financier similaire et désormais classique, ponctué de plusieurs levées de fonds : après un premier apport en capital sous forme d’amorçage, des «série A» et «série B» servent à financer les prémices d’expansion des entités, la...