Bien que le volume global des défaillances en France soit en passe de se stabiliser, il demeure à un niveau historiquement haut, tandis que le nombre de PME et ETI de plus de 50 salariés engagées dans des procédures continue de croître. Cela doit inciter les entreprises à renforcer leur vigilance dans la gestion de leur poste client, d’autant que le contexte géopolitique actuel, avec la guerre commerciale, pourrait freiner toute amélioration de la situation.
Après un record de 67 830 procédures en 2024, les défaillances d’entreprises en France sont actuellement à leur plus haut niveau (Altares). La trajectoire de ralentissement observée depuis plusieurs mois se confirme néanmoins avec une hausse deux fois moins rapide des sinistres sur douze mois : + 17 % en 2024 contre + 36 % en 2023. Une décélération encore plus marquée au quatrième trimestre (+ 10 %).
En ce début d’année, le niveau des défaillances semble se stabiliser. « Janvier et février comptent près de 6 000 défauts chacun, un nombre qui reste très élevé mais qui est stable par rapport à celui enregistré un an plus tôt, déclare Thierry Millon, directeur des études chez Altares. Nous n’avions plus connu deux mois consécutifs de stabilité des défaillances depuis plus de trois ans. Depuis décembre, le nombre de défaillances sur 12 mois glissés reste aux environs de 68 000, un nombre certes historique mais qui n’augmente plus ou du moins augmente très peu. Cela confirme ce que nous imaginions en fin d’année, à savoir l’atteinte non pas d’un pic mais plutôt d’un niveau plateau. » Fait inquiétant cependant, l’augmentation des défaillances est deux fois plus rapide pour les PME et ETI de plus de 50 salariés. 556 structures de cette taille ont défailli à fin février (12 mois), soit 22 % de plus qu’un an plus tôt.
«Depuis décembre, le nombre de défaillances sur 12 mois glissés reste aux environs de 68 000, un nombre certes historique mais qui n’augmente plus, ou du moins augmente très peu.»
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