En à peine 10 ans, le secteur des nouvelles technologies a fait émerger aux Etats-Unis plus d’une centaine de «licornes», des entreprises qui ont su grandir très rapidement comme Uber ou Airbnb. La France compte elle aussi un certain nombre de sociétés prometteuses qui pourraient accéder à ce statut. A condition toutefois que l’écosystème français sache les accompagner tout au long de leur développement.
«Lors de la création de notre société, en 2006, les seuls financements externes auxquels nous pouvions prétendre étaient des aides et subventions publiques. Neuf ans plus tard, pour notre quatrième tour de table en septembre 2015, nous avons pu lever 200 millions d’euros auprès de fonds provenant du monde entier, et notre valorisation s’élève à 1,4 milliard d’euros.» Par certains aspects, cette «success story» entrepreneuriale pourrait être celle d’une start-up américaine basée à Palo Alto. Mais l’entreprise cofondée par Nicolas Brusson est bel et bien française : située dans le centre de Paris, le site de covoiturage Blablacar est devenu en quelques années un des plus célèbres représentants en France de l’économie collaborative. Comme lui, d’autres entreprises innovantes ont émergé dans le paysage économique français ces dernières années, devenant pour les investisseurs de véritables «pépites» sur lesquelles miser. En octobre dernier, le site de e-commerce Showroomprivé, créé en 2006 (349,8 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014), s’est ainsi introduit en Bourse, plaçant sur les marchés 256 millions d’euros avec une valorisation de 660 millions d’euros. Faute d’avoir pu faire de même à l’époque, la plateforme d’écoute de musique Deezer a réussi à obtenir quelques mois plus tard, en janvier dernier 100 millions d’euros auprès d’Orange et du fonds Access Industries, et elle vient de signe...
