Une vingtaine de sociétés cotées l’an dernier sur Euronext Paris sont en passe de tenir leur assemblée générale, un événement inédit dont l’organisation nécessite le respect d’un lourd cahier des charges. Outre les problématiques d’invitation et de réception des actionnaires, cet événement implique également une intense préparation de la part du responsable financier, contraint de communiquer devant une audience beaucoup plus large qu’auparavant.
Alors que la saison des assemblées générales (AG) bat actuellement son plein du côté des groupes du CAC 40, les prochaines semaines s’annoncent très chargées pour ceux qui se sont introduits en bourse au cours des mois précédents. Pour ces derniers – au nombre de vingt-deux en 2015 sur Euronext Paris –, qui tiendront pour la plupart leur AG entre la fin du mois de mai et celle de juin, la préparation d’un tel événement est généralement sans commune mesure par rapport au volume de travail que ce type de manifestation nécessitait jusqu’alors. «Certes, nous étions tenus d’organiser des assemblées générales avant notre introduction en bourse, mais ces dernières prenaient la forme de réunions privées, comptant un nombre limité de participants», explique Jacques Bénétreau, vice-président finance chez Tarkett, qui est entré en bourse en novembre 2013. Les sociétés nouvellement cotées doivent pour leur part être capables d’organiser un événement dont l’audience peut être beaucoup plus importante. Si la totalité des actionnaires d’entreprises cotées ne se présentent pas aux AG, le processus de leur élaboration ne s’en trouve pas allégé pour autant. «Le droit boursier impose un formalisme précis, rappelle Thierry Thonnier, directeur juridique chez Elior Group, qui s’est introduit en bourse en juin 2014. Par conséquent, nous avons dû faire preuve de beaucoup plus d’anticipation qu’auparavant pour notre première assemblée suivant notre cotation, au printemps 2015.»
Une anticipation nécessaire
La réglementation...