Les entreprises ont déjà commencé la rédaction de leur document de référence 2015. Un chantier centré sur la direction financière, mais qui nécessite de mobiliser tous les départements de la société.
«Nous avons finalisé l’introduction de notre société fin novembre 2013, soit un mois seulement avant la fin de notre exercice comptable, explique Alexandra Baubigeat Boucheron, responsable des relations investisseurs chez Tarkett. Ainsi, nous ne disposions que de quatre mois pour réaliser notre premier document de référence, afin qu’il soit prêt pour notre première assemblée générale.» Pour les sociétés qui se sont cotées au cours des dernières années, les prochaines semaines s’annoncent donc chargées. Certes, les sociétés cotées n’ont aucune obligation légale à produire ce document, qui présente l’ensemble des données financières et stratégiques de l’entreprise pour un exercice fiscal donné (voir encadré). Toutefois, les investisseurs en sont particulièrement demandeurs. Pour les directions financières des groupes récemment cotés, sa rédaction constitue donc un passage quasi obligé.
Des efforts variables
Toutefois, l’intensité de l’effort à fournir dépend du type de rapport que la société souhaite produire. Dans le cadre d’une approche minimaliste, elle peut être très limitée. «Les informations qui sont attendues par l’AMF tous les ans dans le document de référence sont très proches de celles que le régulateur a exigées dans le document de base en amont de l’introduction en bourse», reconnaît Martin Koch, directeur administratif et financier de Genticel, qui s’est introduit en avril 2014. Ainsi, face à l’ampleur du défi que constitue la rédaction d’un nouveau rapport de toutes pièces, les entreprises peuvent être tentées, la première année, de se contenter de mettre à jour le document de base.