Après une année 2020 extrêmement mouvementée, les cyberattaques continuent de frapper, en ce début d’année, de très nombreuses sociétés françaises. La multiplication des incidents résulte à la fois de la situation sanitaire et d’une démocratisation des outils de cybercriminalité. Dans ce contexte, les entreprises doivent mettre en œuvre des mesures de protection plus poussées.
Beneteau, Lactalis, la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), Trigano ou encore Afnor Groupe. Pas une semaine ne s’est écoulée, ces trois derniers mois, sans qu’une entreprise – ou une entité publique, à l’instar des CHU de Dax et de Villefranche-sur-Saône – n’ait été victime d’une cyberattaque ! « Le début de l’année 2021 s’inscrit dans la continuité d’un cru 2020 extrêmement troublé. C’est sans conteste le pire qu’ait connu le secteur privé, reconnaît Gérôme Billois, responsable de la practice cybersécurité de Wavestone. Au cours du premier trimestre, nous avons traité une quinzaine d’incidents graves au sein d’entreprises, caractérisés par un arrêt d’activité ou une altération du système d’information, un chiffre en augmentation de 50 % sur un an. » Un constat corroboré par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), plus particulièrement active auprès des opérateurs d’importance vitale français, privés comme publics. « En 2020, nos agents ont réalisé une centaine d’interventions au sein d’entreprises, soit quatre fois plus qu’en 2019, et cette tendance haussière s’est poursuivie ces dernières semaines, signale Grégoire Lundi, coordinateur sectoriel au sein de l’agence. La plupart de ces sociétés se situent dans les secteurs de l’industrie, des télécommunications et de la santé. »
Une vague de digitalisation
Cette recrudescence est étroitement liée à la propagation de la Covid-19. Contraintes d’instituer le télétravail à grande échelle, les entreprises ont déployé,...