Alors que la croissance économique devrait cette année se limiter à 0,4 %, le volume des défaillances d’entreprises tend pour sa part à se stabiliser et les délais de paiement à se résorber. Malgré cette tendance favorable, la gestion du risque client doit, au sein des entreprises, demeurer une priorité.
Si le troisième trimestre est traditionnellement le moins lourd de l’année en termes de défaillances du fait des vacances judiciaires, l’été 2014 reste néanmoins marqué par le manque de dynamisme de l’économie. Selon Altares D&B, l’essentiel des procédures, soit près de 12 800, a été ouvert sur cessation de paiements durant ce troisième trimestre, soit 0,1 % de moins qu’à la même période en 2013. Cependant, malgré cette évolution favorable qui s’est amorcée au deuxième trimestre, le volume global des défaillances d’entreprises devrait cette année encore demeurer à un haut niveau et dépasser la barre des 60 000.

«Alors que les PME, en particulier du secteur industriel, ont jusqu’à présent payé un lourd tribut à la crise, ce sont désormais les petites structures qui souffrent le plus de la conjoncture», analyse Thierry Millon, responsable des études chez Altares D&B. En effet, les défaillances d’entreprises de un à deux salariés avaient déjà augmenté de 17 % au cours du deuxième trimestre, une hausse qui s’accélère à 30 % sur le troisième trimestre. Actuellement, les secteurs souffrant le plus de la conjoncture et de la sinistralité restent ceux évoluant dans le b to c, tels le bâtiment (+ 3,2 %), le commerce et la réparation automobile (+ 4,5 %) et plus encore la restauration (+ 11,9 %). L’industrie manufacturière (+ 0,5 %) évolue peu, en dépit de tensions dans la fabrication de vêtements et la mécanique industrielle. «Au moment où la question des seuils sociaux pose débat sur...